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La voix du poète entre rhétorique et esthétique : ruptures figurales et fictionnelles dans le lyrisme à la charnière des Lumières et du romantisme (Songs of Innocence and Experience, Lyrical Ballads)
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Bois, Catherine |
| Copyright Year | 2011 |
| Abstract | 1. propos de la disparition elocutoire mallarmeenne, Valery declare : « Le point delicat de la poesie est l'obtention de la voix. La voix definit la poesie pure. » Il designe ici l'aporie qui, depuis le romantisme, articule effacement du sujet lyrique et « surpresence » de la voix. Parler outre le sens et la parole, en-deca d'un allocutaire designe et par-dela l'auditoire universel, serait l'imperatif categorique assigne a la voix du poete par sa condition de moderne, a son ecriture defendante. Le lyrisme ne des revolutions eprouve sa liberte dans l'« experience sensible du politique », esthetique communautaire qui reconduit a sa vocation d'eveilleur le poete ostracise dans la Republique, a charge que l'attrait sensoriel de ses fables et la volupte de ses harmonies lydiennes imitent « le temps vivant de la voix ». Incapable de creer sauf si un Dieu l'habite, le rhapsode vaticinant fait rire Socrate (Ion, 535-536). La critique socratique du rheteur, de Gorgias en particulier, censure une forme de seduction a la similitude troublante. Mais l'intentionnalite de cette seduction la rend encore plus condamnable. La voix platonicienne, voix de la verite, de la philosophie comme rhetorique superieure, articulation d'« “avant” toute voix » ne recouvrant pas la phone semantike ou voix douee de sens, doit etouffer celles du poete et du sophiste. C'est la voix en laquelle Derrida deconstruit l'impense de l'ecriture. Garante de la strategie du concept de mimesis, elle procede de la non-reprise de la parole par Theuth, « pere du logos », quand il fit au roi Thamous le cadeau-pharmakon de l'ecriture. Elle fonde le phonocentrisme et la violence eschatologique d'une archi-politique de la presence, non-depassante, que l'irruption de l'infini dans le celement, par le langage, de sa propre origine, ne fait que deplacer, comme Derrida le montre a propos du differend entre Husserl et Levinas. Derrida critique l'idealite du phoneme husserlien, voix auto-affectee « qui garde le silence ». La « purete expressive de la Bedeutung » que Husserl « ressaisit comme possibilite du logos » a beau etre toujours « prise dans un discours communicatif », son « vouloir-dire » est un absolu vouloir s'entendre parler qui traverse l'histoire de la metaphysique, car le discours est regi par le langage indicatif nommant le rapport a la mort. La strategie de releve de cette voix ontologico-pathique est suspecte. Lyrique et gramma ne melent jamais leurs flux selon Derrida, pour qui le desir de miracle sonore reste du cote du chant : « Ne reste plus que le A |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | http://ojs.parisnanterre.fr/index.php/tropismes/article/download/123/pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |