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De l’usage de la photographie dans une enquête ethno-sociologique sur la mémoire de l’exil et de l’immigration espagnols en Belgique
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Marmol, Maïté Molina |
| Copyright Year | 2016 |
| Abstract | À côté de sa dimension artistique, les usages de la photographie en tant que rite social et plus particulièrement familial ; sa fonction d’enregistrement et de thésaurisation d’objets, de personnes ou d’événements socialement désignés comme importants ; sa rapide et large diffusion sociale ont déjà été amplement étudiés. De même, son adresse directe à l’affectivité et le sentiment de nostalgie dont elle est souvent porteuse constituent des poncifs des études prenant pour objet le médium photographique. La photographie a été considérée comme un « art de la mémoire » permettant la représentation matérielle du passé, son enregistrement et sa mise en ordre. Au-delà cependant, du fait que, comme l’a défini Roland Barthes, la photographie trouve son fondement dans le « ça-a-été », elle renvoie irrémédiablement à l’absence : « hantise faite de distance dans la proximité, d’absence dans la présence, d’imaginaire dans le réel », elle constituerait l’équivalent visuel du souvenir. Parallèlement à ce lien établi entre image photographique et souvenir, d’aucun affirment que notre mémoire est intrinsèquement visuelle. La dimension mémorielle de l’image photographique est nécessairement à envisager et à exploiter dans une étude portant sur la mémoire collective d’une communauté immigrée, d’autant plus que comme le rappelle la citation en exergue du présent article, ce qui définit la condition migratoire est bien cette « présence absente » qu’a brillamment théorisée Abdelmalek Sayad : l’identité de l’immigré voyage constamment, sans pouvoir définitivement trouver sa place, entre un « ici » où il n’est pas considéré et ne se sent pas comme chez lui, et un « là-bas » où il ne l’est plus. Dans le cadre de la thématique des rapports de la lettre et de l’image, la perspective de l’usage de la photographie comme vecteur mémoriel demande à être complétée par celle de l’image comme embrayeur de parole, convocatrice de discours. Une première partie de cet article sera |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | http://web.philo.ulg.ac.be/culturessensibles/wp-content/uploads/sites/34/pdf/Mait%C3%A9-1.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |
