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Entre recréation de l'âme et récréation des yeux : les Figures de la Bible au XVIe siècle
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Kammerer, Elsa |
| Copyright Year | 2012 |
| Abstract | Dans le cadre de la concurrence europeenne que se livrent les ateliers d'imprimeurs de Lyon, Strasbourg et Francfort, le genre des Figures de la Bible (ou " petites Bibles "), concues a l'origine pour rentabiliser le cout des bois ou des cuivres realises pour de grandes bibles illustrees, connait un premier apogee en France avec les gravures de Bernard Salomon editees chez Jean de Tournes a Lyon (1553-1564). Les Neue kunstliche Figuren de Tobias Stimmer (1576), louees par Rubens, marquent un deuxieme apogee du genre, avant qu'il continue de se developper, notamment en pays flamand ou, aux XVIIe et XVIIIe siecles, les recueils illustres de Tempesta connaissent un grand succes aupres des collectionneurs et des artistes. La tripartition de chaque page des Figures (reference biblique, gravure, quatrain ou sixain) reprend celle du systeme emblematique (motto, gravure, epigramme) : la disposition materielle de ces petits recueils pose d'emblee la question de leurs rapports avec les recueils d'emblemes qui, a partir des editions d'Alciat dans les annees 1530, connaissent eux aussi un succes continu pendant pres de deux siecles. L'ambiguite de leur public __ un public de devots qui y trouvent un abrege de l'histoire biblique, et un public d'artistes qui viennent y puiser des modeles iconographiques __ pose en meme temps la question de leur utilisation : elles offrent une somme commode de l'histoire sainte pour la recreation de l'âme et proposent dans le meme temps des gravures d'une tres grande qualite esthetique pour la recreation des yeux. De fait, l'epanouissement du genre repose sur une tension, non resolue, entre deux fonctions et deux publics differents. La premiere fonction, traditionnelle, est pedagogique et didactique, " spirituelle ", si l'on veut : le double support du texte et de l'image facilite la memorisation de l'histoire biblique et invite a la contemplation meditative. La deuxieme fonction est recreative et surtout " esthetique " : les Figures de la Bible constituent bien un repertoire de motifs pour les artistes. Graveurs, peintres, orfevres, emailleurs, huchiers, maitres-verriers, ceramistes et meme brodeuses copient abondamment les gravures des Figures tout au long du XVIe siecle. C'est cette tension que nous aimerions analyser ici, dans ses relations avec le genre emblematique naissant. Nous nous concentrons pour cela sur la production de Jean de Tournes, dont le projet murit precisement au moment ou parait a Lyon un recueil d'emblemes tout a fait particulier, l'Imagination poetique de Barthelemy Aneau, premier commentaire libre sur image qui legitime une certaine liberte du poete par rapport a la gravure et donne aux Figures une dimension creatrice qui merite d'etre soulignee. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00666111/document |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |