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l'ICANN et les nouvelles extensions : une ouverture de l'internet à de nouvelles communautés d'utilisateurs ?
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Béchec, Marianning Le |
| Copyright Year | 2012 |
| Abstract | Attendue depuis 2006, l'iCann (internet Corporation for assigned names and numbers), organisme international de regulation de l'internet a autorise le 12 janvier 2012 une ouverture dans le systeme de nommage du web en lancant les modalites de creation et de depot en ligne de nouvelles extensions pour les noms de domaines (composants des adresses web).l'iCann gere les autorisations de noms de domaine, tels que .fr, .com, .biz, selon un systeme de nommage (DnS, Domain name System). le DnS assure la traduction des adresses internet de leur forme numerique a une forme litteraire. en 1984, dans le document rFC920, Jon Postel et Joyce reynolds ont cree les echelons superieurs dans le DnS compose de cinq generic top-level Domain ou nom de domaine generique (gtlD) (gov, .edu, .com, .org, .mil) et de 244 tlD country-code ou code-pays (cctlD) correspondant au code iSo 3166-1 du pays concerne, comme .fr pour la France (KLEIN, p. 123). Afin de simplifier, seules les communautes d'utilisateurs ayant un territoire de reference reconnu ou economiquement viables pouvaient etre representees sur le web.en quoi ces nouvelles d'extensions permettent de discuter le processus d'homogeneisation administrative base sur le discours de l'iCann et ce systeme de stabilisation du web, le DnS ? ou, plus precisement, quels sont les territoires capables de reprendre les valeurs et les representations de l'iCann pour assurer leur presence sur le web ?en 2006, la Catalogne cree une faille dans ce systeme stabilise en obtenant une extension a caractere linguistique et culturel, le .cat. Cette region n'ayant pas de code iSo 3166-1 n'a pas le droit a un code-pays. elle obtient donc un nom de domaine sponsorise (sponsored tlD) selon un code pour la representation des noms de langues iSo 639-2. Ce cas anomique dans le systeme de nommage montre que les strategies, liees aux structures technocratiques (FoUCaUlt, 1993) sont issues des rationalites politique, economique et scientifique alors que la tactique se situe dans la metis, l'art de faire fait de ruse et de bricolages (De CerteaU, 1990). nous detaillerons cette metis a partir de la creation du .cat. Suite a ce .cat, les projets se sont multiplies a caractere territorial, comme le .berlin, le .paris ou culturel et linguistique, comme le .bzh (Bretagne). Mais, l'ouverture en 2012 de nouvelles extensions concerne egalement les entreprises puisque des extensions comme .boeing ou .nike pourraient apparaitre sur le web.ainsi, cette question des adresses Url n'est pas anecdotique, ni purement technique. l'Url demeure dans la barre d'adressage du navigateur et des cet emplacement, elle est porteuse d'" un signe d'identite " (Jeanneret et al., p. 139). en analysant la circulation de l'ecrit sur le web comme mediation sociale, ces auteurs distinguent les liens hypertextes presents dans le texte des Url des navigateurs. " Cependant avant meme d'exister a l'ecran, dans la " page web " ouverte dans le navigateur, le texte peut se trouver qualifie dans une source exterieure - annuaire de re cherche, liste d'Url, article de journal specialise - par son nom de domaine. " (SoUCHier et al., p. 61).Dans le cadre du depot de nouvelles extensions, cette adresse Url pose deux questions :1. Que signifie une communaute d'utilisateurs d'un nom de domaine?Ces modalites de depot de candidature obligent a questionner la notion de communaute, si repandue sur le web. Comment est definie une communaute d'utilisateurs d'un nom de domaine ? les porteurs de projet du .bzh doivent repondre aux normes (techniques et socio-economiques) de l'iCann. les frontieres liees a un territoire ne pouvant pas apparaitre, ils doivent definir une communaute d'utilisateurs a l'echelle mondiale et non plus regionale, ni trop large, ni trop restreinte pour demontrer les viabilites technique, operationnelle et economique du .bzh. Quels seront alors les acteurs qui composeront cette extension? l'artefact et son organisme international de regulation viennent a formaliser la notion de communaute sur le web. or, il existe une difference entre une communaute d'utilisateurs du .biz et des utilisateurs d'une extension culturelle et linguistique du .bzh. En comparant le projet catalan et le projet breton et en analysant les guides de candidature de l'iCann, nous questionnerons cette notion de communaute liee a des enjeux organisationnels et socio-politiques a partir du concept de communaute imaginee (anDerSon, 2002).2. Quels sont les territoires capables d'exister sur le web, de se transposer du territoire " physique " a un territoire " web " ?Ces modalites de depot de candidature ont oblige a concilier les interets des Etats, des entreprises (protection des noms de marque) et la stabilite du DnS. Cette ouverture est portee par un discours de " democratisation " alors que le cout du depot de candidature augmente et que les procedures d'arbitrage reposeront sur des encheres. Face a un processus de regulation porte par un organisme international, les divers territoires, n'ayant pas de statut legal de representation aupres de l'iCann comme un Etat, peuvent neanmoins saisir ici l'opportunite de la presence de la diversite culturelle sur le web. nous detaillerons quelles sont les conditions de felicite a reunir pour faire exister certains territoires sur le web en precisant les mediations entre un territoire et ce nouvel univers de reference qu'est le web .la methode se base sur 4 entretiens semi-directifs avec les porteurs du projet .bzh, le suivi de la preparation du dossier de candidature et l'analyse des guides de candidature de l'iCann depuis 2008. nous comparerons le projet .bzh avec l'analyse du projet et du fonctionnement du .cat. nous pourrons nous appuyer pour decrire les mediations entre territoire et web sur 5 mediations resultant de l'analyse d'un corpus de these compose de 591 sites web intitule " web regional breton ". Ce corpus a ete analyse quantitativement a partir de 11 indicateurs et qualitativement avec une methode d'analyse semiotique d'un site web en 7 etapes pour presenter ce qui attache a un territoire sur le web. Cette analyse demontre l'importance de l'Url comme signe de nomination, d'identification et d'attachement territorial sur le web. |
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| Page Count | 1 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://hal.univ-lille3.fr/hal-00825937v3/document |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |