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Mais pourquoi arrivent-ils tous à la même heure ? Le paradoxe de l’heure de pointe et des horaires de travail flexibles.
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Munch, Emmanuel |
| Copyright Year | 2017 |
| Abstract | Au cœur des temporalites urbaines, les horaires de travail rythment les pulsations des activites et mobilites quotidiennes. C'est pourquoi nous interrogeons la possibilite d’echelonner les horaires d’embauche pour attenuer la saturation des transports a l’heure de pointe du matin. Les reponses habituellement privilegiees s’appuient sur des considerations d’ordre technique : c’est l’entreprise qui contraint les salaries a se deplacer au meme moment. Une des solutions envisagees consiste alors a promouvoir les horaires de travail a la carte. Mais nos observations relativisent la pertinence de cette idee. En effet, en Ile-de-France et pour les deplacements en transports collectifs, la flexibilisation des horaires de travail accentue la concentration temporelle des arrivees au bureau. Ce constat paradoxal demande de renverser la facon dont nous considerons generalement le phenomene de pointe. Avant de chercher a resoudre les problemes de congestion en heure de pointe, il est necessaire de comprendre les logiques d’action individuelles qui fondent un choix d’horaire de travail. Pour quelles raisons un salarie aux horaires flexibles arrive-t-il au travail en heure de pointe? Guidees par une approche comprehensive et centree sur les temporalites du quotidien, nos investigations s’appuient sur les resultats d’un questionnaire (3202 repondants) et d’entretiens (29) realises aupres de cadres du pole d’activite de la Plaine Saint-Denis. Afin de decrire les strategies temporelles qui expliquent une arrivee au bureau en heure de pointe, nous etablissons nos hypotheses de recherche selon trois dimensions : (I) Il subsiste toujours des contraintes de couplage (horaires d’ecole, de reunion) qui poussent les salaries flexibles a se rendre au travail durant la periode de pointe. (II) Les salaries flexibles qui n’ont pas de contraintes de couplage preferent (loisir en fin d’apres-midi, synchronisation avec les proches) arriver avant ou pendant l'heure de pointe. (III) Il existe des normes sociales d’horaires de travail (normes des salaries disciplines et du cadre devoue) qui canalisent les pratiques horaires en sanctionnant les arrivees trop tardives au bureau. La validation de ces hypotheses offre une lecture renouvelee de l’heure de pointe a l’ere de la flexibilite : l’individualisation du rapport au temps (de travail) ne conduit pas a la desynchronisation des agendas. Et finalement, c’est en devoilant les entrelacs organiques de la synchronisation au travail que la these ouvre des pistes operationnelles pour desaturer les transports aux heures de pointe. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| DOI | 10.4000/tem.5802 |
| Alternate Webpage(s) | https://pastel.archives-ouvertes.fr/tel-01730589/document |
| Alternate Webpage(s) | https://doi.org/10.4000/tem.5802 |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |