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Autour de l'urne d'Alesandro Algardi (1634) : art, dévotion et pouvoir à la basilique royale de Saint-Maximin
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Roffidal, Émilie |
| Copyright Year | 2013 |
| Abstract | Autour de l'urne d'Alessandro Algardi (1634) : art, devotion et pouvoir a la basilique royale de Saint-Maximin A Rome en 1634, Nicolas Ridolfi, maitre general de l'ordre des Precheurs, commande une statue en bronze de Marie-Madeleine au sculpteur Alessandro Algardi pour etre placee sur une urne de porphyre, taillee par un autre artiste romain, Silvio Calci. L'ensemble est beni par le pape Urbain VIII le 22 juillet, jour de la fete de la sainte, puis expedie par bateau pour arriver au couvent royal de Saint-Maximin au debut de l'annee 1635. Le 6 fevrier 1660, elle est officiellement installee sur le maitre-autel de la basilique en presence du roi Louis XIV. Cette oeuvre prestigieuse, comprenant a la fois un reliquaire et une effigie de la Madeleine, reunit donc un commanditaire puissant, un artiste de renom et un patronage pontifical et royal. Cette sculpture, de dimensions relativement modestes (fig. 1), est a l'origine d'une transformation complete du choeur de la basilique, a la fois structurelle et ornementale, pour constituer le complexe le plus eclatant d'art total du sud-est de la France a l'epoque moderne. Son caractere exceptionnel doit etre place au regard de la valeur historique et memorielle du lieu et de sa symbolique devotionnelle. En effet, a travers la basilique, c'est non seulement la force de l'intercession divine qui se manifeste, mais egalement l'empreinte du pouvoir royal et l'importance de l'ordre dominicain qui s'expriment. Pour les Precheurs qui y fondent leur filiation elective avec Marie-Madeleine, le couvent et la basilique de Saint-Maximin fonctionnent comme des temoins materiels d'un lien unique. Dans les annees 1630, l'ordre, secoue par des dissensions fortes, cherche a ranimer son prestige. L'interet appuye apporte au couvent de Saint-Maximin, tout particulierement par la commande remarquable de l'urne de Marie-Madeleine, participe ainsi a une volonte de reaffirmation de puissance et a une recherche d'unite. De plus, ce couvent, qui avait beneficie de la sollicitude papale lors de sa fondation, connait autour de 1630 un regain d'interet de la part de la papaute avec l'implication d'Urbain VIII dans la realisation de l'urne reliquaire. Le pouvoir royal, qui avait participe a la genese du couvent, trouve egalement dans Fig. 1. Alessandro Algardi, Silvio Calci, Urne de Marie-Madeleine, 1634, porphyre, bronze dore, h. 130 cm, L. 110 cm © cliche de l'auteur. AUTOUR DE L'URNE D'ALESSANDRO ALGARDI (1634) : ART, DEVOTION ET POUVOIR A LA BASILIQUE ROYALE DE SAINT-MAXIMIN 54 Saint-Maximin un lieu pour exercer son influence dans une province aux marges des frontieres traditionnelles du royaume et marquee par des troubles politiques et des dissensions religieuses. Ainsi, les choix esthetiques du commanditaire et de l'artiste de l'urne, les partis pris formels et decoratifs de l'ensemble du choeur necessitent d'etre places a cette croisee d'interets qui revelent les divers enjeux de l'objet sacre. Les rois, les papes et les precheurs : des interets convergents ? |
| Starting Page | 53 |
| Ending Page | 64 |
| Page Count | 12 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01338391/document |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |