Loading...
Please wait, while we are loading the content...
Similar Documents
Logiques de pouvoir et logiques spatiales chez Foucault : Des intentions socio-politiques de l'espace architectural et urbain et de leurs effets
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Brausch, Géraldine |
| Copyright Year | 2012 |
| Abstract | Depuis le Moyen-Âge jusqu’a l’Âge classique, le traitement de l’indesirable oscille entre l’exclusion hors des enceintes de la ville, dans un dehors confus, non balise, et l’enfermement dans des lieux eux-memes relativement indetermines comme la leproserie puis, plus tard, l’hopital general. Chasse ou enferme, le lepreux, figure type, est soustrait a la communaute. Il constitue le modele de l’individu « que l’on chasse pour purifier la communaute ». Peu importe au fond ou il va et ce qu’il y fait, l’essentiel est qu’il quitte le « dedans », le centre. Ainsi, la ou il part, le lepreux peut bien mourir : il est deja mort juridiquement et politiquement. Son exclusion est en effet rythmee par une ceremonie funeraire dans laquelle il est declare mort et, par consequent, ses biens transmissibles. Le fou suivra le chemin du lepreux, partageant avec lui ces espaces qui n’ont d’autre definition que de ne pas etre le lieu de la communaute. Chasse hors des remparts ou enferme dans les leproseries abandonnees ou les hopitaux, le fou fait l’objet d’un traitement qui active le meme mecanisme « d’exclusion, de disqualification, d’exil ». En ce sens, Foucault a pu dire que l’enfermement des intrus dans les hopitaux generaux ne constituait pas une rupture par rapport a la mise au dehors. Meme si le traitement socio-spatial n’est pas identique – enfermer, ce n’est pas chasser – le but vis-a-vis de la communaute ne differe pas : il s’agit bien de proceder a l’extraction de l’element impur ; de le placer hors de la vue et dans l’impossibilite physique de contaminer. L’appartenance a la communaute est retiree. Et l’on pourrait se demander si le traitement differe substantiellement lorsque, envoye sur une nef aux destinations improbables, l’individu devient « prisonnier du passage », des entre-deux ou encore des nulle-part. La encore, l’indesirable fait ce qu’il veut pourvu qu’il devienne etranger a la communaute, peripherique au centre, mort en quelque sorte pour le corps social. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://orbi.uliege.be/bitstream/2268/135857/1/brausch%20fr.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |