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Les effets de l'internationalisation des politiques urbaines sur le gouvernement des villes du Sud
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Legros, Olivier |
| Copyright Year | 2004 |
| Abstract | Loin de concerner uniquement l’économie, la mondialisation intéresse aussi les politiques publiques et, en particulier, les politiques urbaines. En effet, dans les pays en développement comme dans les pays développés, les villes sont marquées par l’avènement de nouveaux modèles internationaux d’action publique tels que la gestion privée des services urbains, la gestion urbaine participative ou la « bonne gouvernance », lesquels contribuent fortement à la transformation des logiques d’intervention sur la ville si l’on en croit les recherches récentes, menées dans le cadre du Programme de recherche urbaine pour le développement (PRUD). Mais il serait réducteur de limiter les effets de la diffusion de ces modèles internationaux à la production et à la gestion de la ville physique car les politiques urbaines sont également des instruments d’articulation de l’Etat à la société (Naciri, 1984). La présente communication se propose de déterminer dans quelle mesure l’internationalisation des politiques urbaines contribue à la transformation des modes de régulation sociale et politique à l’œuvre dans les villes du « Sud ». L’examen porte sur les opérations d’équipement réalisées dans les quartiers mal lotis des banlieues de Dakar et de Tunis car, dans ces quartiers, les équipements sont au centre des négociations entre les habitants et les pouvoirs publics. Pour les habitants, désormais nommés «mal-lotis », ils constituent un facteur d’amélioration des conditions de vie et de reconnaissance par les pouvoirs publics, bref d’intégration à la ville moderne et à la société urbaine, tandis que pour l’Etat mais le constat vaut également pour l’aide internationale -, la viabilisation des quartiers peut constituer un « instrument de régulation sociale » (Chabbi, 1999, p. 187). Quant au choix d’étudier les banlieues de Dakar et de Tunis, il se justifie par le fait que l’internationalisation des politiques urbaines est beaucoup plus prononcée à Dakar qu’à Tunis, ce qui permet de mieux cerner les effets de la diffusion des modèles internationaux d’action publique sur le gouvernement urbain. Ainsi, l’aide internationale et les Organisations non gouvernementales (ONG) interviennent-elles de plus en plus dans la banlieue dakaroise depuis les années 1990 et surtout depuis la dévaluation du Franc CFA (1994), alors qu’à Tunis, l’Etat garde le contrôle des politiques urbaines (Miossec, 1999), notamment celles qui concernent l’équipement des quartiers mal lotis (Chabbi, 1999, Legros, 2003). A l’inverse des contextes d’aménagement, les localités retenues comme terrains principaux d’enquête, à savoir Yeumbeul (environ 100 000 habitants au milieu des années 1990), dans la banlieue dakaroise, et Sidi Hacine (environ 70 000 habitants au milieu des années 1990), dans la banlieue tunisoise, sont plutôt similaires : construits en dur sur les marges de la ville-capitale par des « néocitadins » qui résidaient auparavant dans les quartiers populaires du centre-ville, ils sont, depuis les années 1990, le siège de plusieurs projets. A Yeumbeul, il s’agit de projets de lutte contre la pauvreté initiés par l’aide internationale et par les ONG. Ces projets combinent des actions d’équipement ou d’amélioration du cadre de vie avec des actions de soutien aux |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | http://n-aerus.net/web/sat/workshops/2004/papers/Legros.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |