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La production artificielle de chéloïdes et les paradoxes de l'harmonisation du corps dans l'Antiquité.
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Renaut, Luc |
| Copyright Year | 2005 |
| Abstract | L'expose porte sur les profondes incisions et/ou cauterisations dont la cicatrisation, volontairement retardee, produit une epaisse cicatrice (cheloide) par hyperplasie du derme. Ces operations, courantes chez les barbares (Scythes, Gaulois, Libyens, Ethiopiens), etaient connues et occasionnellement pratiquees par les medecins grecs et romains. Deux objectifs etaient vises : a) evacuer le mal en entretenant la suppuration des escarres ; b) en produisant des cheloides, obstruer certains vaisseaux pour contrarier la circulation des humeurs mauvaises. Mais chercher a restaurer l'equilibre physiologique en mutilant irremediablement la « belle peau » (χροά καλόν, comme l'appelle Homere), c'etait heurter de plein fouet l'esthetique classique de la « belle apparence » (eὐπρέπeια), celle d'un corps non modifie, sans taches ni asperites. Cet imperatif esthetique s'est impose aux medecins grecs et romains. Les cauterisations profondes ont toujours occupe une place tres marginale dans les prescriptions antiques. Les medecins qui en font mention ne les ont d'ailleurs pas forcement eux-memes experimentees. La saignee superficielle que Galien systematise et dont il encourage l'usage etait, comme l'acupuncture chinoise classique, un procede non mutilant. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00275719/document |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |