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Changements climatiques au Maroc: quels systèmes de culture et quelles biotechnologies pour s'y adapter ?
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Houssa, Abdelhadi Aït Drissi, Saad Asehraou, Abdeslam Asfers, Adil Oubaki, Lahoucine Chraibi, H. |
| Copyright Year | 2016 |
| Abstract | On presente une etude prospective concernant l’impact probable des changements climatiques sur les systemes de culture et d’elevage au Maroc. D’apres le constat de terrain et dans les limites de ce que signifie ce genre d’etude, l’effet direct du rechauffement climatique peut conduire a terme (et c’est deja le cas dans certaines contrees) a la necessite d’une redistribution varietale pour des especes exigeantes en froid comme les rosacees. Des varietes de pomme, telle que le groupe des Golden, risquent de disparaitre des montagnes pour laisser la place a d’autres moins exigeantes comme le groupe des Gala. Le bananier et l’avocatier risquent de migrer vers les regions un peu plus continentales, l’olivier et les agrumes un peu plus vers le pied de la montagne. Le rechauffement climatique peut aussi obliger a faire evoluer les systemes d’elevage et de culture en faisant deplacer la frontiere de la secheresse un peu plus vers le centre et le nord du pays; l’aride serait peut-etre envahi par la desertification, le semi-aride passerait en partie a l’etage aride et le Bour dit favorable en partie dans le semi-aride. Comme corollaire a ce changement, il faudrait s’attendre a une perte de potentiel de ressources en eau qui obligerait probablement a abandonner les cultures pour le grain dans l’etage aride ou il n’y aurait plus suffisamment de pluie, au profit de l’elevage, et a revoir les systemes de culture en introduisant un peu plus d’aridoculture et de varietes plus precoces dans les autres etages d’agriculture pluviale. Dans les grands perimetres irrigues, par manque d’eau l’on serait dans l’obligation de soustraire de ces perimetres toute culture grande consommatrice d’eau telles que le riz et la canne a sucre et, pour des imperatifs d’une meilleure valorisation de ce qui va rester, a ne garder que des cultures a forte efficience et fortement remuneratrices. La secheresse excessive previsible par certains modeles recents suggere aussi un besoin plus important en barrages dans les plus brefs delais possibles afin de profiter des annees tres pluvieuses a apports d’eau exceptionnels. Mais, il faudrait aussi optimiser la gestion de cette eau en evoluant rapidement vers la generalisation de l’irrigation localisee et en transferant l’excedent d’eau vers les autres regions deficitaires. Quoi que cela puisse paraitre encore lointain, l’eau de mer en tant que ressource inepuisable pour l’irrigation est la vraie solution a terme a condition de lui trouver le declic technologique pour un usage en grande agriculture a l’instar de l’eau conventionnelle ou de decouvrir des varietes permettant de l’utiliser en l’etat. Au Maroc, il faudrait penser au dessalage au moyen d’energies renouvelables (solaire, eolien) et a l’utilisation de cette eau dans une premiere phase, dans les zones cotieres ou climat, qualite des terres, soleil et vent sont tres favorables a ces projets. Pour anticiper l’avenir au plan securite alimentaire du pays, il faudrait envisager l’emploi de ressources facilement mobilisables pour combler le deficit structurel en amidon de ble et en proteines animales. L’etude suggere le recours a d’autres sources d’amidon que le Maroc peut produire aisement comme la pomme de terre, et pour le deficit en proteines, une plus forte consommation de ressources halieutiques encore largement sous utilisees par la population. Mots-cles: Changements climatiques, systeme de culture, systemes d’elevage, biotechnologies, Maroc. Abstract A prospective study is presented on the probable impact of climate change on cropping and livestock systems in Morocco. According to field reports and taking into account the limits of such studies, the direct effect of global warming can lead (and this is already the case in other countries) to a new varietal redistribution for the cold demanding species such as rosaceous. Apple cultivars such as the Golden group risk disappearing from the mountains to give way to others less cold demanding cultivars such as the Gala group. The banana and the avocado risk migrating to more continental regions while the olive and the citrus trees will move towards the foot of mountains. Global warming may also induce changes in livestock and cropping systems moving the drought boundary towards the center and north of the country. The arid would probably return to the semi-desert or desert space, the semi-arid would pass partly to the arid zone and the favorable Bour will be semi-arid. As a result to this change, we may expect a lack of water resource inducing an abandoning of grain crops in the arid stage for livestock. Also, we may expect a revising of the existing cropping systems within the rain-fed areas by introducing a little more Dry Farming and early cultivars. In the large irrigated perimeters, it would be necessary to exclude, due to the lack of water, the high water consuming crops such as rice and sugar cane for highly efficient and remunerative crops. Excessive drought predicted by some recent models also suggests a greater need for dams as soon as possible in order to take advantage of the rainy years with exceptional rainfall. On the other hand, it would also be necessary to optimize water management by moving rapidly towards drip irrigation, and by transferring water surplus to deficient areas. Even though the use of seawater as a resource for irrigation seems so far away, the advances in desalinization technology and cost will allow either large scale use of seawater in agriculture or finding new salinity tolerant cultivars. In Morocco, we should think of desalinization with renewable energies (solar, wind) and the use of this water mainly in coastal areas where climate, land quality, sun and wind are adequate to these projects. To anticipate the future of food security of the country, attention should be given to the use of readily available resources to overcome the structural deficit in wheat starch and animal protein. The study suggests the use of other starch sources that Morocco can produce easily such as potato. For animal protein, we suggest fisheries resources which are still underused by the population. Keywords: Climate change, cropping system, livestock, Biotechnology, Morocco. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Volume Number | 5 |
| Alternate Webpage(s) | https://www.agrimaroc.org/index.php/Actes_IAVH2/article/download/486/499 |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |