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Participer à la normalisation des Tic : une voie pragmatique indispensable pour préserver la diversité culturelle
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Henda, Mokhtar Ben Hudrisier, Henri |
| Copyright Year | 2012 |
| Abstract | Les instances de normalisation des TIC sont culturellement, linguistiquement mais aussi socio-economiquement sensibles parce que selon un concept deja bien connu, elles predeterminent bien souvent les specifications des futures protheses intellectuelles de demain. Il reste que certains comites de normalisation ont un impact potentiellement tres important pour la preservation, voire le redeploiement ou au contraire le retrecissement d'une diversite confrontee a la mondialisation numerique. Les facettes impactees sont certes, au premier plan, la diversite linguistique donc culturelle, mais aussi economique ou professionnelle. Celles aussi des diversites scientifiques, de la densite ou l'isolement de l'habitat ou encore le potentiel d'acces des handicapes. Ainsi, le TC37 (Comite Technique 37) de l'ISO (Organisation Mondiale de la Normalisation) a-t-il, depuis plus d'une cinquantaine d'annees mene une activite tres theorique bien qu'etant tres implique dans la terminotique qui est une activite industrielle. Grâce a une famille de normes qui respectent la diversite linguistique et qui se concretisent sous forme d'un ensemble de cadres numeriques XML, les normes du TC37 ouvrent la voie a une interoperabilite et un potentiel d'instrumentalisation universelle des langues et des ressources linguistiques. Cela permettra aussi que se developpent une traductique du futur ultra performante, inimaginable aujourd'hui et respectueuses des diversites. Autre instance exemplaire dans le deploiement de la diversite : celle du JTC1 SC2 (Sous-Comite 2 du Comite Technique Joint 1) qui, en une trentaine d'annees, a mobilise en synergie les experts industriels et academiques, des langues ideographiques et alphabetiques pour realiser une famille de normes, qui est plus connue sous son standard correspondant collegial UNICODE. Elle a permis de poser la premiere pierre pragmatique d'une interoperabilite normative de toutes les ecritures du monde passees ou actuelles, mais aussi les notations musicales ou mathematiques, etc. Ce meme JTC1-SC2 heritait cependant d'un ensemble normatif anterieur l'ASCII (American Standard Code for Information Interchange) qui partait du principe inverse : obliger la diversite des ecritures du monde a se plier au principe federateur unique et universel de l'alphabet latin non accentue. Sous la pression des normalisateurs japonais, chinois et coreens, la communaute industrielle mondiale en synergie avec le monde academique, a choisi la diversite linguistique qui lui ouvrait un bien plus vaste marche que le Sud-Est asiatique aurait ouvert de toutes les facons a son avantage exclusif. Le SC36 (Sous-Comite 36), de son cote, a historiquement suivi une evolution similaire. Il avait ete fonde et il heritait des standards AICC et IEEE-LT (Institute of Electrical and Electronics Engineers-Learning technologies) qui repondaient (en simplifiant beaucoup) a des logiques de formation militaires ou aeronautiques unilingues et rigoureuses dans l'evaluation , ne s'embarrassant pas de la diversite, ni linguistique, ni culturelle, ni des philosophies des styles pedagogiques, ni des diversites de disciplines, d'organisations institutionnelles ou de marchandisation de l'education et de la formation. Ce qui est interessant et qui repond a notre hypothese proposee dans le titre, c'est que les normes des TIC produites permettront ou non ce redeploiement de la diversite si emerge une minorite agissante et motivee de delegues pour representer, defendre mais aussi s'investir dans le developpement de cahiers des charges normatifs deja numeriquement instrumentalises qui relayeront et instrumentaliseront cette diversite. Dans le cas du SC36, l'AUF a ete un des catalyseurs de cette synergie avec les Coreens et les Japonais (puis les Chinois) ; les Canadiens ont ete aussi tres soucieux de preserver au minimum leur bilinguisme et les Europeens leur multilinguisme fondateur. Autre point, les differences economiques entre les differentes parties du monde, les statuts de langues ou de cultures minorees (du berbere au kanake), font que certaines nations, certaines langues sont absentes ou negligees par les delegations assez riches pour etre representees dans les comites. Cela explique le role de relais de delegation que peut jouer notamment l'AUF qui joue deja le role de conseil aupres de pays qui n'ont pas les ressources suffisantes pour s'inscrire par exemple au SC36 et surtout y envoyer des delegations. Ce qui est certain, en revanche, c'est que l'amenagement normatif de ces langues et cultures minorees ne se fera pas par miracle, mais par l'investissement d'experts, d'informateurs ou de specialistes scientifiques de ces cultures. |
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| Page Count | 1 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://hal.univ-lille3.fr/hal-00835847v2/document |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |