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Face à la décision d'admission en réanimation des malades porteurs d'une néoplasie. Vers une approche séquentielle et concertée?
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Blot, F. |
| Copyright Year | 2001 |
| Abstract | Une revue détaillée de la littérature sur La ventilation artificielle chez les patients atteints de cancer , faite par Jean-Paul Sculier et son équipe de l’Institut Jules-Bordet de Bruxelles, est publiée dans le présent numéro de la Revue des Maladies Respiratoires [1]. Ce type de synthèse, effectué par un groupe confronté de façon quotidienne à la prise en charge en réanimation de malades porteurs d’un cancer, et en particulier à la problématique de la ventilation artificielle, est essentiel à la réflexion des réanimateurs, des pneumologues, et des onco-hématologues, tant les critères d’admission de ce type de malades sont sujets à controverses. La défaillance respiratoire, en particulier lorsqu’elle nécessite le recours à la ventilation mécanique (VM), est associée à un pronostic péjoratif dans la quasi-totalité des séries de malades porteurs d’une tumeur solide, d’une hémopathie, neutropéniques ou greffés de moelle [2, 3]. Il en va de même, quoiqu’à un degré peut-être légèrement moindre [4], de la défaillance hémodynamique [2, 3]. Si bien que la survenue d’une de ces deux défaillances d’organe devra, plus que toute autre, conduire à une réflexion approfondie quant à la « futilité », ou au contraire au bien-fondé d’un transfert en réanimation. Le concept, anglo-saxon, de « futilité » des soins est lui-même sujet à discussion, selon que l’on envisage des objectifs physiologiques immédiats (p. ex, le maintien d’une hématose correcte grâce à la VM), ou plus globaux comme la survie, voire la qualité de vie du malade [5]. Nous n’entrons pas dans ce débat, mais signalons qu’une globalisation trop importante du concept risque d’induire une confusion, une dilution du jugement, le clinicien pouvant s’estimer ainsi dispensé d’une réflexion méthodique, point par point, sur les éléments que nous allons voir maintenant. Quelles sont les parties en présence ? Le malade, sa famille au sens large, le réanimateur, qu’il soit issu d’un service de réanimation respiratoire ou polyvalente, l’oncologue ou l’hématologue (parfois seulement l’interne de garde, muni d’un dossier pas toujours explicite...), et les équipes soignantes, vont souligner des points de vue et des intérêts divers, émettre des avis parfois opposés. Quels sont les éléments de la réflexion ? : la gravité et la réversibilité potentielle de la défaillance aiguë, en fonction de sa cause ; la maladie tumorale, sa réversibilité, exprimée en probabilité de guérison totale ou partielle, et de durée attendue de la rémission ; la qualité de vie du malade, antérieure et future supposée ; les souhaits du malade, exprimés en direct ou sous forme de directives prévisionnelles ; la nature de l’entourage familial, ses souhaits et sentiments exprimés ; nfin les coûts de prise en charge en fonction de la situation rencontrée. La complexité est, on le voit, immense : nombre d’intervenants, nombre des critères à prendre en compte... Elle l’est encore davantage si l’on considère les différents temps de l’histoire médicale auxquels peut se poser la question du transfert en réanimation : très en amont de la défaillance aiguë, c’est-à-dire assez tôt dans l’histoire du cancer ; au moment où cette dernière survient ; ou après l’entrée en réanimation (la question est alors celle de la poursuite, de la limitation, ou de l’arrêt des thérapeutiques). C’est pourquoi l’élaboration de critères — fussent-ils rediscutés ou transgressés au cas par cas — d’admission, de sortie voire d’arrêt des soins actifs est plus que jamais indispensabl [6], à l’heure de la nécessaire maîtrise des ressources disponibles. La discussion relative aux décisions anticipées de transfert, ou de non-transfert, en réanimation, en cas d’aggravation, est des plus délicates. Elle fait intervenir des éléments rationnels (analyse lucide de la situation médicale), mais aussi psycho-affectifs, tant de la part des médecins que du malade lui-même ou de sa famille. Une telle analyse peut parfois être difficile à obtenir de la part d’un cancérologue ou d’un hématologue, attaché à « son malade » par un suivi de Tirés à part :F. BLOT, à l’adresse ci-dessus. E-mail : blot@igr.fr Rev Mal Respir, 2001,18, 109-113. © SPLF, Paris, 2001. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Volume Number | 18 |
| Alternate Webpage(s) | https://www.em-consulte.com/showarticlefile/143270/index.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |