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Évaluation et réhabilitation précoce du patient ventilé — Place de la kinésithérapie après l’arrêt de la sédation et des catécholamines
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Chevalier, Patrick Ducroux, Loïc Castelain, Vincent |
| Copyright Year | 2011 |
| Abstract | La réanimation médicale est une spécialité accueillant des malades graves, dont la mortalité est de l'ordre de 15 à 20 %. C'est une discipline technique où la majorité des malades est sous ventilation mécanique, parfois traitée par techniques d'épuration extrarénale, voire d'assistance circulatoire. Ainsi, grâce à cette prise en charge, de plus en plus spécialisée, le pronostic vital des patients admis en réanimation s'améliore progressivement [1]. Par contre, en ce qui concerne le pronostic fonctionnel, les « séquelles » postréanimation et le retour secondaire à la vie active, nous disposons actuellement de beaucoup moins d'informations. Toutefois, pour les patients hospitalisés en réanimation en raison d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), Herridge et al. [2] ont mis en évidence que 12 mois après leur séjour en réanimation, ces patients avaient, en partie, récupéré leur fonction respiratoire (capacité vitale moyenne à 85 % de la valeur théorique) et aucun n'était sous oxygénothérapie de longue durée [2]. Malgré tout, seuls 49 % de ces patients avaient repris une activité professionnelle. Une des hypothèses soulignées par les auteurs dans cette étude, en dehors de la persistance d'un certain degré d'handicap respiratoire, était le fait qu'à la sortie du service de réanimation (durée moyenne de séjour de 25 jours), les patients avaient perdu 18 % du poids du corps. Cet aspect nutritionnel correspondait à une véritable « fonte musculaire » et pouvait clairement participer aux séquelles fonctionnelles ultérieures [2]. Ces données ont été confirmées par Heyland et al., en 2005, qui ont mis en évidence l'existence d'un lien entre les symptômes respiratoires, le VEMS et la qualité de vie [3]. De manière plus générale, en dehors du cas particulier du SDRA, van Der Schaaf et al. ont suivi 116 patients pendant 12 mois, après leur séjour en réanimation, au cours duquel ils avaient été mis sous ventilation mécanique au moins 48 heures [4]. Les auteurs ont réalisé une échelle SIP 68, permettant l'évaluation des problèmes physiques, psychologiques et sociaux 3, 6 et 12 mois après la sortie de réanimation [4]. Un an après la sortie de réanimation, près de 50 % des malades se déclaraient limités pour porter une charge ou marcher et 50 % des patients n'avaient pas retrouvé un emploi [4]. Ainsi, indépendamment du handicap respiratoire résiduel éventuel, nous voyons que les séquelles fonctionnelles, même un an après la sortie de réanimation, paraissent handicaper près de 50% de nos malades. Une des causes potentielles à la persistance de ce handicap fonctionnel pourrait être la « polyneuromyopathie de réanimation » ou paralysie acquise en réanimation. En effet, De Jonghe et al. ont montré que ces paralysies pouvaient atteindre 25 % des malades mis sous ventilation mécanique pendant plus de sept jours [5]. De plus, les auteurs ont mis en évidence que la survenue d'une paralysie acquise en réanimation augmentait la durée de ventilation mécanique et la durée de séjour en réanimation [5]. Ces travaux ont été confirmés et complétés par Sharshar et al., en 2009, qui constatent que la présence d'une paralysie acquise en réanimation, évaluée par un score MRC inférieur à 48, est un facteur pronostique de survenue de décès [6]. Par ailleurs, en dehors des séquelles musculaires entrant plus ou moins dans le cadre des paralysies acquises en réanimation, il peut exister des troubles neurocognitifs [7]. Ainsi, Hopkins et al., en 1999, ont analysé chez 55 patients hospitalisés pour SDRA l'existence de troubles neurocognitifs à la sortie du service de réanimation et 12 mois plus tard [7]. Tous ces patients présentaient des troubles cognitifs lors de leur sortie du service de réanimation. Douze mois plus tard, 75 % d'entre eux présentaient une P. Chevalier · L. Ducroux · V. Castelain (*) Service de réanimation médicale, hôpital Hautepierre, avenue Molière, F-67098 Strasbourg cedex, France e-mail : vincent.castelain@chru-strasbourg.fr |
| Starting Page | 490 |
| Ending Page | 493 |
| Page Count | 4 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| DOI | 10.1007/s13546-010-0055-8 |
| Volume Number | 20 |
| Alternate Webpage(s) | http://www.srlf.org/wp-content/uploads/2015/11/1101-Reanimation-Vol20-N1S2-pS490_S493.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |