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Le savoir historique, l’opinion commune et la création littéraire: Vérité d’Émile Zola
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Silvestri, Agnese |
| Copyright Year | 2009 |
| Abstract | La critique refuse desormais l'image d'un Zola vieillissant, qui se consolerait et se perdrait dans les reves vagues de sa derniere entreprise, les Evangiles. Elle reconnait en revanche, et tout particulierement au troisieme volet du projet, Verite, le caractere d'œuvre intimement imbriquee dans l'actualite historique. Sorti en feuilleton dans L'Aurore entre le septembre et le fevrier , le dernier roman de Zola apparait moins comme une œuvre d'utopie que comme une œuvre de combat qui se confronte aux enjeux de l'histoire contemporaine. Parmi ces enjeux, on compte evidemment la reprise de la lutte politique et ideologique pour l'ecole laique. L'attaque que la Republique lance contre le pouvoir de l'Eglise se concretise d'abord dans la loi sur les associations (juillet ), ensuite dans l'exclusion des congreganistes de l'enseignement (juillet ) et aboutit enfin avec la loi de separation des Eglises et de l'Etat (decembre ). Mais on ne saurait oublier qu'au moment ou l'ecrivain commence a ressembler les documents du dossier preparatoire (avril ), l'affaire Dreyfus, qui avait agite la societe francaise a partir de , vient de trouver une conclusion partielle avec la loi d'amnistie votee le decembre sur proposition du cabinet du republicain modere Waldeck-Rousseau. Contre la «loi scelerate», Zola avait ecrit indigne une lettre aux senateurs (mai ) et une lettre au president Emile Loubet ( decembre ). Il avait denonce l'amnistie comme un acte de faiblesse politique qui ne pouvait donner aucun apaisement au pays et qui, par surcroit, en niant encore une fois la justice, obscurcissait les consciences au lieu de les eclairer. Dans la Lettre a M. Emile Loubet, Zola tire au moins trois lecons de l'Affaire. La premiere, amere, est que la politique est «une grande pervertisseuse d'âmes», puisque meme des dreyfusards valeureux, comme Jaures et Ranc, se rendent a l'idee d'amnistie pour «l'interet d'un parti». L'unite du front dreyfusard a desormais eclate d'une facon irremediable; Zola ne peut qu'en prendre acte. La deuxieme est la necessite d'eduquer le peuple: on insiste sur le fait que l'Affaire aurait pu etre une «lecon» pour le peuple, «l'admirable lecon des choses», unmoyen pour la Republique de poursuivre «une bonne education», une «education civique». La troisieme, enfin, est que le «peril clerical» mine la solidite des institutions republicaines et que le |
| Starting Page | 65 |
| Ending Page | 88 |
| Page Count | 24 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Volume Number | 3 |
| Alternate Webpage(s) | http://elea.unisa.it:8080/jspui/bitstream/10556/578/1/Silvestri,%20A.%20Le%20savoir%20historique,%20l'opinion%20commune%20et%20la%20creation%20litteraire.%20Verite'%20d'Emile%20Zola.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |