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Le système de la liberté et la métaphysique du mal dans les Recherches de 1809 comme aboutissement de la réflexion sur le problème de la différence chez F.W.J. Schelling
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Gagnon-Montreuil, Laurence |
| Copyright Year | 2015 |
| Abstract | ion du pensant. Autrement dit, « si nous opérons une réduction du sujet de l’intuition intellectuelle, ce que nous obtenons ne peut pas être un objet, mais quelque chose qui n’est ni sujet, ni objet, qui est par conséquent le “point d’indifférence” des deux—la raison (Vernunft) dans sa fonction absolue. » Pour celui qui réalise cette abstraction, ou plutôt cette réduction, la raison ne prend plus le visage du pôle subjectif comme dans la philosophie fichtéenne, ni celui du pôle objectif qu’on retrouvait dans la Naturphilosophie schellingienne. Au contraire, « elle devient par cette abstraction l’en-soi vrai, qui tombe précisément au point d’indifférence du subjectif et de l’objectif », c’est-à-dire dans l’Absolu. Kant et les Idées de la raison Pour bien comprendre la radicalité du geste schellingien, il faut remonter jusqu’à Kant, qui soutient, dans la Critique de la raison pure, que les représentations fondamentales et inhérentes à la raison sont Dieu, le monde et l’homme. Kant les définit par la notion d’Idée. Une Idée dit-il, est « un concept nécessaire de la raison auquel aucun objet qui lui correspond ne peut être donné dans les sens. » Les Idées ont pour rôle de déterminer la connaissance empirique par une totalité absolue de conditions pour un conditionné donné (un phénomène), ou encore elles font office de concept maximum qui ne peut jamais être donné in concreto pour la raison théorique. Les Idées ne sont donc pas des représentations objectives donatrices d’objets, mais elles ont plutôt pour fonction d’être régulatrices, car elles déterminent et se rapportent nécessairement à l’usage de l’entendement. En elles, quelque chose est pensé ; quelque chose d’extrêmement important qui rend possible tout savoir, et ce qui est pensé ne peut être conçu arbitrairement par la raison, mais provient de la 25 J.-F. Marquet, Liberté et existence, p. 201. 26 Exposition, §1, p. 45 [114]. 27 E. Kant, Critique de la raison pure, Trad. fr., A. Renaut, Paris, GF-Flammarion, 2006, p. 350. Ak, III, p. 254. 28 « Je soutiens donc que les Idées transcendantales ne sont jamais d’un usage constitutif, qui ferait que par là les concepts de certains objets seraient donnés, et que, si on les comprend ainsi, elles sont simplement des concepts ratiocinants (dialectiques). Mais elles ont en revanche un usage régulateur qui est excellent et indispensablement nécessaire, à savoir celui d’orienter l’entendement vers un certain but en vue duquel les lignes directrices de toutes ses règles convergent en un point qui, bien qu’il soit certes simplement une Idée (focus imaginarius), c’est-à-dire un point d’où les concepts de l’entendement ne partent pas effectivement, dans la mesure où il est situé totalement en dehors des limites de l’expérience possible, sert pourtant à leur procurer, outre la plus grande extension, la plus grande unité. » Ibid., p. 560-561. Ak, III, p. 427-428. 29 « Sur ce mode, l’Idée n’est à proprement parler qu’un concept heuristique et non pas ostensif, et elle indique, non pas comment un objet est constitué, mais de quelle manière, sous la direction de ce concept, nous devons chercher la constitution et la liaison des objets de l’expérience en général. » Ibid., p. 576. Ak, III, p. 443. |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://corpus.ulaval.ca/jspui/bitstream/20.500.11794/26499/1/32046.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |