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Dissonance : le Canada, les Autochtones et la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Capitaine, Brieg Martin, Thibault |
| Copyright Year | 2009 |
| Abstract | Les arrets Calder et Malouf rendus par la Cour Supreme en 1973, sans conclure formellement a la reconnaissance des droits ancestraux des Premieres Nations, ouvrirent la porte aux revendications territoriales autochtones. En reponse, le gouvernement canadien se dota d'une politique federale des revendications territoriales globales encadrant les negociations. Dorenavant, tout nouveau requerant doit se soumettre a certaines conditions et formuler ses revendications dans un langage « rationnel ». Par exemple, les revendications doivent porter sur des activites dont il a ete prouve qu'elles etaient exercees et le sont toujours par les autochtones. De meme, le territoire revendique doit faire l'objet d'une occupation ancestrale et continue. Reposant principalement sur la definition des droits ancestraux dont la reconnaissance protegent, certes, les minorites nationales autochtones d'une erosion culturelle brutale, le systeme de negociation actuel contraint toutefois fortement les Autochtones a definir leur identite comme une somme d'essences ancrees dans la periode precoloniale ecartant ainsi toute possibilite de se presenter et de se representer de maniere dynamique, et inscrits dans le present. Cette maniere de resoudre le « desaccord » historique entre le Canada et les Premieres Nations est dangereuse pour les Autochtones car elle nie toute possibilite de construction d'un Sujet autochtone dans la sphere civile. Dans une premiere partie nous verrons que cette impossibilite pour les Autochtones d'etre ce qu'ils souhaitent etre les a longtemps contraint a adopter un comportement « dissonant », parfois violent (crise d'Oka et autres), esperant briser la relation institutionnelle classique afin d'exprimer leur subjectivite dans l'espace de l'Etat. C'est pourquoi, depuis plusieurs annees, le sujet autochtone trouve d'autres voies/voix pour se deployer avec d'autant plus de force et de reussite que celles-ci sont eloignees des tables de negociation. C'est dans cette perspective que, dans une seconde partie, nous analyserons le refus du Canada – alors que le Quebec la soutenait – d'adopter la declaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. L'enfermement du gouvernement federal dans une politique identitaire essentialiste augure une radicalisation de l'action autochtone comme en temoigne les recentes declarations d'auto-affirmation de la souverainete des peuples autochtones. La Canada a-t-il rate un rendez-vous avec l'histoire en rejetant la declaration onusienne qui voulait instaurer une nouvelle relation avec les Autochtones pour repondre a un des defis pose aux democraties du XXIe siecle : la reconnaissance du sujet autochtone. |
| Starting Page | 1 |
| Ending Page | 10 |
| Page Count | 10 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | http://www.forestpeoples.org/sites/fpp/files/publication/2013/05/resume-dnudpa-2013updatedbygemmamay2013_0.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |