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Mesure et Analyse de l’Efficacité des Etablissements de la Formation Professionnelle en Tunisie
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Mosbah, Ezzeddine Bachta, Mohamed Salah |
| Copyright Year | 2009 |
| Abstract | This paper aims to measure and analyze efficiency of public training establishments in Tunisia. For that, a two-stage methodology is used. The first stage estimates technical efficiency scores using the BCC model (1984). The second, based on results of the first stage, estimates allocative ones using shadow cost models: Kumbhakar (1996) and Balk (1997). The main results provide, on the one hand, that establishments could be classified, by technical efficiency level, into three groups. The most efficient group, with scores higher than 0.8, includes 20% of establishments. The middle efficient group, with scores between 0.5 and 0.79, represents 46%. Finally, the rest (34%) represent a lower efficient group with scores under 0.5. However, results show that centers are allocatively efficient (>0.8). INTRODUCTION En Tunisie, la productivité globale des facteurs parait le principal stimulant de toute croissance. Pour cela, sa part va être renforcée pour atteindre les 50% à l’horizon 2016 au lieu de 41% actuellement (Ministère du Développement Economique et de la Coopération Internationale [MDECI], 2006, p.51). Ceci se réalisera principalement par la valorisation des ressources humaines destinées à répondre Education canadienne et internationale Vol. 38 n 1 juin 2009 45 aux besoins de l’économie. De ce fait, la Tunisie a lancé un programme de mise à niveau de la formation professionnelle (MANFORM) préparant un environnement favorable à une meilleure formation des ressources humaines et favorisant un changement fondamental des structures du dispositif visant l’efficacité de ses établissements. Ainsi, la période du 9 plan (1997-2001) a constitué la première phase de réalisation du programme, mobilisant environ 150 MDT [Million de Dinars Tunisiens] (Ministère de l’Education et de la Formation [MEF], 2001, p.»n.d»). Cependant, les avantages et les inconvénients du nouvel environnement en apparition, constituent le fond fort d’une question couramment posée: Dans quelle mesure le nouvel environnement incite-t-il l’efficacité des établissements de formation? Dans ce sens, notre travail évaluera, à mis parcours du Programme, l’efficacité économique des établissements publics de formation répartis en offre géographique (Morlaix, 2001, p.4) bien déterminée sur le territoire Tunisien. C’est-à-dire, il s’agit de se demander à quel point ces établissements pourraientils préserver leurs performances techniques et allocatives en s’interrogeant avec Psaccharopoulos et Woodhall (1988) sur l’utilisation optimale des ressources tout en rejoignant De Ketele (1989) dans sa quête des meilleurs coûts de formation (cité dans Sall, 1996, p110). Plus précisément, notre travail abordera l’efficacité-coût (cost efficiency) des établissements de formation dont le concept est relatif à l’ampleur d’ajustement des coûts observés aux coûts minimums, et dont l’appréciation est relative au produit de ses composantes: technique et allocative. Le fait que le coût observé englobe le coût minimum, le coût dû à l’inefficacité technique et le coût dû à l’inefficacité allocative, il semble que l’efficacité technique dépend du choix et d’allocation des ressources utilisées dans le processus de formation par rapport à leur niveau optimal et que l’efficacité allocative est liée à l’ajustement des prix de ces ressources à leurs prix du marché. Pour effectuer ce travail, la première partie présentera le statut décisionnel des établissements publics de formation. La deuxième s’intéressera à la méthodologie adoptée. Quand à la troisième partie, elle montrera l’étude empirique et les principaux résultats obtenus. Enfin, la quatrième partie conclura le travail. Les établissements de formation sont des unités de prise de décision Dans le cadre d’analyse fournie par l’économie de l’éducation, le processus de formation est perçu plus compliqué qu’un processus de production ordinaire. Il est, en effet, identifiable comme une transformation de la situation mentale de l’individu partant des connaissances générales (mathématiques, sciences, etc.) et aboutissant aux compétences professionnelles (savoir, savoir-faire et savoir-être). Dans ce sens, Psaccharopoulos et Woodhall (1988) ont suggéré que la fonction de production est peu perceptible pour la formation à cause de sa spécificité immatérielle et de son nombre de facteurs élevé (Cité dans Sall, 1996, p.108). 46 Canadian and International Education Vol. 38 no. 1 June 2009 Cependant, la théorie des firmes définit le processus de production comme l’ensemble des tâches successives permettant de transformer les facteurs en produits suivant une technologie et une organisation données. L’emprunt de cette définition et sa projection sur le processus de formation est possible, tout en respectant les spécificités immatérielles de ses facteurs et de ses produits (Mosbah, 2007). En plus, cette suggestion permet de simplifier le système en quelques facteurs représentatifs sans changer la structure générale de ce processus. Dans le cas idéal, le processus de formation consiste à une mobilisation d’un nombre limité de ressources (postes de formation, personnel, programmes de formation) en faveur des individus éligibles suivant les différents modes (résidentiel, en alternance et/ou en apprentissage). Les produits obtenus sont les diplômés qui seront soit avantagés par le marché de l’emploi en favorisant leurs insertions soit sanctionnés en retardant leurs placements. Ce rôle d’arbitrage par le marché se joue en se référant aux exigences des entreprises et en attribuant une valeur à chaque diplômé. A cette fonction de production des qualifications s’ajoute la responsabilité des directeurs de centres en matière d’allocation des ressources, du management, de contrôle qualité, de développement des relations de partenariat entreprise-centre. Ceux-ci mettent en évidence que les établissements publics de formation peuvent être rapprochés aux unités de décision économique ordinaire ayant, selon Morlaix (2000) des pratiques variées (cité dans Morlaix, 2001, p.6) et que les directeurs sont des agents rationnels dont le comportement est la minimisation des coûts de formation (Mosbah, 2007). Dans la pratique, ces décideurs se heurtent à plusieurs problèmes. Premièrement, la difficulté de la préparation rigoureuse des programmes dûe à la capacité limitée des entreprises à exprimer leurs besoins en qualifications. Deuxièmement, la difficulté d’opposition au bon remplissage de la capacité et au plein emploi du personnel s’explique par la faible capacité des établissements à établir des relations partenariales parfaites avec les entreprises, le libre choix des individus éligibles à la formation (secteurs, régions, etc.), outre l’indisponibilité et de l’immobilité du personnel. Troisièmement, citons l’insertion retardée des diplômés dégénérant des fluctuations du marché de l’emploi et des caractéristiques des individus eux-mêmes. Ces problèmes s’imposent de façons différentes aux établissements provoquant, selon Michaut (2000), des conditions de formation sensiblement variées (cité dans Morlaix, 2001, p.5), et traduisant une rationalité limitée des manageurs. Celle-ci se répercute mal sur la réalisation des objectifs dressés à la formation en mettant en cause l’efficacité de ces établissements. Approche méthodologique et techniques d’estimation de l’efficacité Selon la théorie néoclassique, les agents de production sont rationnels lorsqu’ils Education canadienne et internationale Vol. 38 n 1 juin 2009 47 recourent soit à une maximisation du profit soit à une minimisation du coût. Le dernier choix, indiquant le sens d’orientation vers la réduction des inputs (OI), implique que le manageur procède par l’ajustement du coût observé au coût minimum. Cette opération peut être effectuée en deux étapes successives. La première étape consiste à produire des qualifications avec des quantités réduites de facteurs par comparaison à des quantités utilisées auparavant. Cela veut dire que, pour un niveau donné de production, le manageur peut réduire au minimum possible le niveau d’un ou de plusieurs facteurs sans augmenter le niveau des autres. On peut dire encore que le décideur a évité ce que Samuelson (1965) appelle gaspillage des ressources. Donc, si cela est pratiquement possible, l’ancienne technique de production est jugée techniquement inefficace alors que la nouvelle l’est. Pour un ensemble d’établissements utilisant des différentes quantités de facteurs pour produire le même niveau de production, ceux qui utilisent les quantités minimales sont techniquement efficaces, quant aux autres ils peuvent atteindre la frontière d’efficacité technique lorsqu’ils procèdent par une réduction des unités de facteurs en excès. La deuxième étape consiste à ajuster les prix des facteurs jusqu’aux niveaux obtenus sur le marché. Dans la réalité, la transparence du marché des inputs n’est pas parfaite causant des risques et des incertitudes qui influencent les décisions des manageurs. Ces derniers deviennent satisfaits pour procurer des facteurs avec des prix non observés encore appelés des prix d’ombre (w*= r.w) supérieurs à ceux du marché (w). Ainsi, toute distance observée entre le coût minimum et le coût d'ombre (résultant des prix d'ombre) est à l'origine d'une inefficacité allocative (ou inefficacité prix). Les deux étapes précédentes s'associent pour donner l'efficacité économique, encore appelée efficacité-coût (EC), obtenue à partir du produit des deux composantes technique (ET) et allocative (EA). Estimation de l’efficacité technique globale (ETG) et ses composantes pure (ETP) et d’échelle (ECH) par le modèle BCC(1984) Rappelons tout d’abord que sur la base des travaux de Debreu (1951) et Farrel (1957), Charnes, Cooper et Rhodes (1978) ont estimé l’efficacité technique à partir d’un enveloppement de données observées sur n unités de prise de décision DMU j (j=1,...,n). Chaque unité utilise m facteurs (x i , i=1,....,m) pour produire s produits (y r , r=1,...,s). Le mo |
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| Ending Page | 60 |
| Page Count | 16 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Volume Number | 38 |
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| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |