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La « Vénus offrant » de Frasassi (Italie centrale) : un nouveau type de statuette paléolithique
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Coltorti, Mauro Lemorini, Cristina M. Peresani, Marco Polzinetti, Sandro Pieruccini, Pierluigi Silvestrini, Mara Zampetti, Daniela |
| Copyright Year | 2012 |
| Abstract | A new Late Paleolithic “offering Venus” from Frasassi Gorge, Central Italy We present a new find coming from a cave in the Frasassi Gorge (Marche, central Italy), a region where large open-air Late Gravettian sites (Ponte di Pietra and Fosso Mergaoni), located a few kilometers from the gorge, record the human presence in this region at 18-20 14 ky BP. The Venus was discovered by one of us (SP) at the base of a local man-made scarp at the entrance of the cave. Although it was not found in situ, the simple stratigraphical setting of the nearby sequence and the fact that in the past there was an archaeological layer, later destroyed, allows us to establish that layer 3 is the best candidate for the provenience of the Venus and, together with the typology, its preliminary attribution to the Late Pleistocene. The statuette is made on a stalactite 87 mm high and it is elongated in the direction of the growth of the stalactite. The rear view reveals that its volume is roughly shaped in four parts. The fore view displays a vaguely shaped head, with the face separated from the nape of the neck by a long groove that reaches the shoulders, suggesting hair or a cap. The breast is well recognizable and rests over the arms that join in an astonishing offering position. Below the arms, the waist is that of a typically pregnant woman, with a well recognizable triangular pelvis area. The legs have been modeled with another long groove until the base of the statuette. The state of preservation of the piece is good even if a small fracture affected the end of the legs. This statuette shows clear analogies with the so-called “Venus figurines” that have such peculiar stylistic characteristics and represent a cultural marker of the European Gravettian. However, their typology is not homogeneous and in Italy as well as in the rest of Europe there is a large variability. The Frasassi Venus will add new information to our knowledge on this kind of Paleolithic portable art and its importance cannot be underplayed. a Dipartimento di Scienze della Terra – Via di Laterina, 8, I-53100 Siena Italia – coltorti@unisi.it & pieruccini@unisi.it b Sapienza Università di Roma, Dipartimento di Scienze dell’Antichità, Sezione di Paletnologia – Via Palestro, 63, I-00185 Roma Italia – daniela.zampetti@uniroma1.it & cristina.lemorini@uniroma1.it c Università di Ferrara, Dipartimento di Biologia ed Evoluzione, Sezione di Paleobiologia, Preistoria e Antropologia – Corso Ercole I d’Este, 32, I-44100 Ferrara Italia – marco.peresani@unife.it d Consultant privé. e Soprintendenza Archeologica delle Marche – Via Birarelli, 19, I-60100 Ancona Italia. Symposium Art mobilier CD-1276 1. La découverte (Silvestrini, Coltorti, Polzinetti) La gorge de Frasassi est une gorge calcaire particulièrement pittoresques des Apennins des Marches, modelées par le fleuve Sentino, affluent de rive gauche du fleuve Esino. De nombreuses cavités, très appréciées des touristes, s’ouvrent le long de leurs parois très abruptes. La découverte de la statuette a été effectuée dans la Grotta della Beata Vergine di Frasassi ou « del Santuario », localisée dans la partie centrale des gorges, en rive gauche (fig. 1). L’accès à la grotte est assuré par un chemin qui mène au grand sanctuaire édifié au début du XIX siècle par la volonté du Pape Léon XII qui en confia la réalisation à l’architecte G. Valadier (Bellenghi 1835). Dans une galerie à l’entrée, se trouve l’ermitage roman féminin de Infra Saxa, qui utilisait soit l’atrium, soit une petite source. Depuis l’atrium, une vaste galerie conduit dans la partie intérieure de la cavité qui, à cause de la richesse de ces milieux souterrains, est devenue une destination d’excursions spéléologiques. La cavité est bien connue aussi pour les dépôts fossilifères de l’atrium (Procaccini-Ricci 1809 ; De Bosis 1872 ; Bocchini-Varani 1971) et pour les recherches archéologiques (Dall’Osso 1915 ; Pigorini 1895 ; Procaccini-Ricci 1809 ; Rellini 1912 ; 1931 ; Scarabelli, Gommi, Flamini 1880 ; Zonghi 1872) qui ont mis en évidence des niveaux d’occupation remontant au début du Néolithique. Une révision du contexte archéologique et de l’outillage a permis d’établir que, depuis le Chalcolithique jusqu’à l’Âge du Bronze, la cavité avait une valeur rituelle (Lucentini 1997). Malheureusement, la plupart des dépôts archéologiques ont été détruits pendant la construction du sanctuaire. Fig. 1. Localisation de la grotte de Frasassi. (P. Pieruccini.) Pendant une excursion effectuée en 2007, Sandro Polzinetti a trouvé la Vénus dans la rampe d’accès menant à l’intérieur de la cavité. La pièce provenait très vraisemblablement de la paroi toute proche où se trouvent des dépôts du Pléistocène et de l’Holocène. Les recherches préliminaires se sont concentrées sur la géomorphologie de la cavité, pour comprendre le contexte de l’occupation COLTORTI M. et al., La « Vénus offrant » de Frasassi (Italie centrale) : un nouveau type de statuette paléolithique CD-1277 anthropique, sur la stratigraphie et sur la sédimentologie des dépôts. En outre, des analyses stylistiques ont été menées et des analyses sur les techniques de façonnage de la pièce sont en cours. 2. Géomorphologie, stratigraphie et sédimentologie (Coltorti, Pieruccini) La grotte, caractérisée par une vaste ouverture, se trouve 310 m au-dessus du niveau de la mer et environ 100 m au-dessus du lit du fleuve Sentino, dans les gorges de Frasassi. Ces dernières sont modelées dans des roches calcaires jurassiques recoupées par l’érosion fluviale (Fossa Mancini 1921 ; Centamore et al. 1971). Le long des parois des gorges, à des niveaux graduels au-dessus du lit actuel, se trouvent des dépôts alluviaux remontant aux phases froides du Pléistocène (Cattuto et al. 1976 ; Coltorti 1981 ; Bocchini & Coltorti 1990), par la suite incisés durant les périodes interglaciaires (Coltorti et al. 1991). Étant donné que la région des Apennins est en surrection depuis son émersion définitive de la mer à la fin du Pliocène inférieur (Calamita et al. 1999 ; Coltorti & Pieruccini 2002), les dépôts les plus anciens se trouvent aux niveaux les plus élevés par rapport au lit du fleuve. Une séquence alluviale épaisse s’est conservée aussi à l’intérieur de la grotte, dont la morphologie et les relations avec la tectonique quaternaire ont été décrites en détail par Coltorti & Galdenzi (1981). Dans l’atrium, les limons et les argiles litées avec des niveaux minces de graviers correspondent à la terrasse fluviatile la plus ancienne (I ordre) du Sentino, repérée aussi dans le reste de la vallée et attribuée au Pléistocène moyen (Coltorti et al. 1991). Ces dépôts sont recoupés par l’approfondissement de la vallée où, à des niveaux plus proches du fond de la vallée, des dépôts détritiques et alluviaux sont présents. Ils sont attribués soit au Pléistocène moyen-supérieur soit au Pléistocène final, et correspondent aux terrasses alluviales des II et III ordre. À cet endroit, les gorges sont très abruptes avec des parois verticales de plusieurs dizaines de mètres. La morphologie des versants pendant le Pléistocène supérieur n’était pas très différente de l’actuelle, même si une série de talus détritiques caractérisaient le raccord entre les parois des versants et le fond de la vallée. Ce dernier était plus ample et se trouvait environ 1520 m au-dessus du lit fluvial actuel, dont la position est le résultat de l’incision postglaciaire. L’accès à la cavité était en outre facilité par la présence d’une étape morphologique faiblement inclinée qui monte du fond de la vallée et que le chemin actuel utilise. Sa présence est le résultat de la résistance différente à l’érosion des roches calcaires présentes et surtout à la variation lithologique entre le Calcaire massif cyclothémique et oolithique (Calcaire massif A et B de Centamore et al. 1971). Le dépôt intérieur (fig. 2), en correspondance duquel la Vénus à été repérée, est constitué du haut en bas par : – couche 1 : 0-20 cm, concrétions nodulaires centimétriques tendres ou faiblement durcies qui cimentent des sédiments sablo-silteux faiblement stratifiés subhorizontaux renfermant des clastes anguleux sporadiques ; – couche 2 : 20-26/32 cm limons sableux (2.5 Y 7/2, light gray), avec des petits clastes calcaires anguleux rares et des petites passées noirâtres sinueuses de précipitation de manganèse ; – couche 3 : 26/32-32/42 cm, limons sableux, (10YR 6/2 light brownish gray), avec des nuances 10 YR 6/6 brownish yellow, des petits clastes anguleux rares ; – couche 4 : 32/42-35/45 cm, limons sableux (10YR 5/2 grayish brown) ; Symposium Art mobilier CD-1278 – couche 5 : 35/45-38/49 cm, concrétions nodulaires centimétriques tendres ou faiblement durcies sur sédiments faiblement feuilletés (10YR 5/2 grayish brown) ; – couche 6 : 38/49-41/58 cm, limons sableux (10 YR 6/3 pale brown) avec clastes calcaires détritiques anguleux moyens-fins et de rares blocs ; – couche 7 : limons calcaires et argiles feuilletées avec des niveaux minces de sables et de graviers (2,5 YR 7/2 light gray) de la terrasse fluviatile du Pléistocène moyen. Fig. 2. La coupe stratigraphique du dépôt à l’intérieur de la grotte. Il est possible que la Vénus était englobée dans la couche 3. (Relevé M. Coltorti, P. Pieruccini.) Les sédiments feuilletés en majorité limoneux-argileux (couche 7 : fig. 2) constituent la partie sommitale du dépôt alluvial, à l’entrée de la cavité. Ces sédiments se déposaient dans des eaux assez calmes pendant les événements exceptionnels d’exondation de la galerie. S’agissant de sédiments du Pléistocène moyen, ils ne pouvaient pas renfermer la Vénus. Dans la partie sommitale du dépôt, se trouve une petite dépression au fond concave, discordante et érosive par rapport COLTORTI M. et al., La « Vénus offrant » de Frasassi (Italie centrale) : un nouveau type de statuette paléolithique CD-1279 aux dépôts alluviaux sous-jacents, vraisemblablement engendrée par des petites sources locales. La dépression est comblée par des dépôts ca |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://blogs.univ-tlse2.fr/palethnologie/wp-content/files/2013/fr-FR/version-longue/articles/AMO1-1_Coltorti-etal.pdf |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |