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Les apports de l'analyse des discours médiatiques : de l'interprétation des données à la critique des pratiques discursives et sociales.
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Rabatel, A. |
| Copyright Year | 1993 |
| Abstract | Reflechir sur les apports de l'analyse des corpus mediatiques invite a revenir sur un certain nombre d'avancees theoriques (elaboration de problematiques nouvelles, renouvellement d'analyses anciennes ou encore approfondissement des concepts) en lien avec l'analyse de corpus mediatiques de diverses sortes. Pour repondre a la question, il est capital de dire d'ou l'on parle. La reponse que j'apporterai a cette question s'inscrit dans le fil d'une reflexion plus vaste sur la notion d'engagement (Rabatel 2013f), a partir de laquelle j'ai tente de revisiter un certain nombre de mes travaux anterieurs. C'est cette reflexion que je poursuis, en m'appuyant sur les memes travaux, tout en proposant une etude inedite d'un corpus qui doit faire l'objet de deux publications complementaires (Rabatel 2013a, b). Mes analyses de discours, qui touchent a des genres et a des formations discursives elles-memes diversifiees (discours mediatiques, mais aussi discours litteraires, didactiques ou religieux) reposent sur un cadre theorique identique (linguistique textuelle, avec une attention particuliere aux problematiques enonciatives et argumentatives) et sont traversees par des preoccupations communes: marquage de la subjectivite 1 y 1 La langue porte partout des traces de subjectivite, dans la facon de concevoir, nommer les referents, de les qualifier, quantifier, de modaliser, d'organiser les predications, de choisir tel ou tel plan d'enonciation, etc. Le marquage de la subjectivite deborde les marques lexicales, sur lesquelles Kerbrat-Orecchioni 1980 met l'accent, et s'ouvre a l'organisation des discours, avec des faisceaux de marques ou d'indices cooccurrents. Cet elargissement complexifie la notion de marque et de subjectivite implicite, dans la mesure ou l'organisation des discours, des arguments, repose sur des strategies des locuteurs qu'ils n'explicitent pas toujours. Quoi qu'il en soit, il s'ensuit que le sens (explicite ou implicite) est une representation (Haillet 2007), soumise aux calculs de l'enonciateur comme a ceux qu'il prete aux co-enonciateurs ou aux co-locuteurs eventuels, et cela des les choix de denotation du dictum, dans la mesure ou les predications denotent les referents et, dans le meme temps, comme en surimpression, informent (sans forcement communiquer) sur le point de vue de l'enonciateur sur l'objet, sur la facon dont il veut faire partager ce PDV (Rabatel 2008a). En consequence, un PDV ne correspond pas necessairement a l'opinion explicite d'un enonciateur (qu'il s'agisse de l'enonciateur premier ou d'un enonciateur interne), il correspond a sa facon de representer les referents. Il ne s'agit pas d'une actualisation d'un vouloir dire exterieur a la langue par un sujet maitre de son discours. Ce qui est capital, c'est ce qui est dit, et, dans cette optique, l'auditeur ou le lecteur est decisif, plus que le locuteur, qui est d'ailleurs son propre auditeur (Mahrer 2012). L'analyse de ces marques est d'autant plus complexe que le dialogisme intrique des voix, des PDV, et donc les subjectivites. Elle est aussi complexifiee car la description linguistique, si precise et minu-tieuse soit-elle, ne peut ecarter les choix interpretatifs de l'analyste (voir infra 3. 1.). |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| Alternate Webpage(s) | https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01745779/file/150-2013%20Dacoromania%2018-1%20Rabatel.pdf |
| Alternate Webpage(s) | https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01745779/document |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |