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Utilisation individuelle des passages à faune par les micromammifères : quel brassage génétique en attendre ?
| Content Provider | Semantic Scholar |
|---|---|
| Author | Jumeau, Jonathan |
| Copyright Year | 2018 |
| Abstract | La destruction des habitats par les aménagements anthropiques et l’agriculture intensive seraient les premières causes du déclin actuel du vivant. Ensemble, elles ont créé de grandes plaines agricoles où le nombre d’habitats est faible, de même que la biodiversité et où de plus, le maillage routier est dense. Ce dernier, barrière aux déplacements des espèces animales et source de collisions, fragmente aussi les paysages. Pourtant, la route apporte aussi de nouveaux habitats telles les dépendances vertes routières, participant au maintien des populations dans ces paysages anthropisés. Les abondances de micromammifères agraires (mulot, campagnol, hamster...) peuvent même être plus élevées dans les dépendances vertes que dans les autres éléments de ces paysages dédiés à l’agriculture intensive (Jumeau et al., 2017). La situation est paradoxale, car les populations de micromammifères de ces deux habitats pourtant très rapprochés, peuvent ne pas être connectées. En effet, la route inhibe fortement les traversées de micromammifères, plus qu’une barrière naturelle. En conséquence, le manque d’échanges d’individus, c’est-à-dire de flux génétiques, peut induire une diminution de la diversité génétique et mettre en péril le maintien des populations, même chez les micromammifères à la reproduction explosive. Or, l’extinction des micromammifères peut avoir des conséquences graves de par leur rôle majeur dans le maintien des écosystèmes agraires et dans les régulations des invertébrés ravageurs des cultures agricoles . Des passages à faune sont construits pour rétablir les échanges d’individus. Il s’agit de ponts ou de tunnels munis de mesures de guidage, dédiés à la traversée des voies par la faune, en toute sécurité et sans altérer le trafic. Leur dimension est adaptée aux espèces cibles et on parle ainsi de passage « grande faune » et de passage « petite faune », ces derniers étant de taille réduite. Pour estimer leur efficacité, des suivis sont réalisés, le plus souvent à l’aide de pièges photographiques. Cependant, les suivis se focalisent rarement sur les micromammifères et ces appareils sont peu adaptés à la petite taille de ces animaux véloces. Les suivis consistent aussi généralement à une estimation de l’utilisation du passage (nombre de clichés et d’espèces), mais pas au niveau individuel (difficulté de distinguer deux individus sur des photos). Ainsi, le nombre réel d’individus empruntant un passage à faune est méconnu, de même que la quantification des flux génétiques par le nombre d’individus dispersants. |
| Starting Page | 58 |
| Ending Page | 58 |
| Page Count | 1 |
| File Format | PDF HTM / HTML |
| DOI | 10.14758/set-revue.2018.hs.03 |
| Alternate Webpage(s) | http://www.set-revue.fr/sites/default/files/articles/pdf/set-revue-tvb-25-_assage-faune-corridor.pdf |
| Alternate Webpage(s) | https://doi.org/10.14758/set-revue.2018.hs.03 |
| Language | English |
| Access Restriction | Open |
| Content Type | Text |
| Resource Type | Article |